Janvier 2019 : La littérature italienne 2

Nicole

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La solitude des nombres premiers / Paolo Giordano

Présentation de l’éditeur :

Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d’en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l’autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s’éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu’Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair.

L’avis de Nicole : 4/10

 

L-errante

L’errante / Valéria Montaldi

Présentation de l’éditeur :

1494. Dans la petite maison nichée dans les bois de Machod, la belle Britta da Johannes vit seule, recluse. Bien que beaucoup dans le village bénéficient de ses remèdes à base de plantes, la jeune femme suscite la peur. Médisances et calomnies s’accumulent à son encontre et parviennent jusqu’aux oreilles de l’Inquisiteur, dont le verdict est sans appel : Britta est une sorcière…

2014. Par un froid matin de novembre, Barbara Pallavicini, spécialiste des études médiévales, atteint les ruines du château Saint-Jacques-aux-Bois. Elle vient chercher l’élément qui doit lui permettre de terminer sa thèse : l’inscription laissée par une femme reconnue coupable de sorcellerie. Mais dans la faible lumière du crépuscule, c’est un cadavre qu’elle trouve. Terrifiée, elle appelle la police.

Commence alors une nouvelle enquête pour Giovanni Randisi, adjudant des carabiniers d’Aoste. Et si le destin de cette passionnée d’occulte et celui de Britta étaient liés ?

L’avis de Nicole : 8/10

 

Mady & Colette

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Les huit montagnes / Paolo Cognetti

Présentation de l’éditeur :

«Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes.»

Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au cœur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé — et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.

L’avis de Mady : 9/10

Un roman réussi, on ne peut qu’aimer cette histoire en partie autobiographique. L’auteur nous procure quelque chose d’essentiel à partager avec les personnages qui semblent tellement vrais dans les liens qui les relient. La montagne est magnifiquement décrite, on la perçoit sous toutes les facettes suivant les personnages qui y gravitent en vivant là ou en revenant irrésistiblement vers elle.

L’avis de Colette : 9/10

 

Colette

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Soie / Alessandro Baricco

Présentation de l’éditeur :

1861. Le sud de la France. Hervé Joncour achète et vend des oeufs de vers à soie qu’il va chercher pour le compte de Baldabiou, en Syrie et en Égypte d’abord, puis plus tard au Japon, à l’autre bout du monde. « Un jour Baldabiou avait tenu dans sa main un voile tissé avec un fil de soie japonais. C’était comme ne rien tenir entre ses doigts. » Un incroyable voyage ! Vienne, Budapest, Kiev, les monts d’Oural, le lac Baïkal, le fleuve Amour, et Capo Teraya, sur la côte ouest du Japon. Au bout du monde, Hervé Joncour rencontre une jeune fille, un regard « avec une intensité déconcertante ». Ce voyage vers le Japon, vers ce regard, Hervé le fera inlassablement, années après années. Répétition des gestes, des images, chaque fois est un éternel recommencement ; les mots reviennent, inaltérables. Un texte sensuel, aérien, comme une étoffe de soie.

L’avis de Colette : 9/10

 

Assunta

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Les yeux du père / Sergio Ferrero

Présentation de l’éditeur :

Un vieux palazzo du centre de Turin dans les années trente. Au rez-de-chaussée, Ia concierge, bavarde, bourrue, mais bonne et indulgente , à I entresol, l’atelier et l’appartement de l’homme aux yeux d’or, restaurateur de meubles anciens, père affectueux d’un garçon de douze ans, époux d’une femme revêche et froide , enfin, un étage plus haut, une étrangère baptisée « la Russe ». C’est dans ce petit monde malmené par l’Histoire que va se nouer l’intrigue racontée par l’enfant, l’observateur innocent. Son récit semble très clair et très énigmatique à la fois, car dans les blancs dont il est ponctué s’insinue tout le mystère, grande habileté de ce conteur infatigable qu’est Sergio Ferrero.

L’avis d’Assunta : 10/10

 

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D’acier / Sylvia Avallone

Présentation de l’éditeur :

Anna et Francesca ont treize ans, presque quatorze. C’est l’été à Piombino, ville désolée de Toscane bien loin de l’image de carte postale que l’on peut s’en faire quand on n’est pas d’ici. Chez elles, pas de vignes et Florence et son art sont bien loin. Leur quotidien : des barres d’immeubles insalubres et surtout l’aciérie, personnage monstrueux qui engloutit jour et nuit tous les hommes du coin.

Les hommes, ils ne sont pas à l’honneur dans le roman de Silvia Avallone. Le père d’Anna est un fantôme, un voyou du dimanche qui réapparait quand ça lui chante. Celui de Francesca nous est présenté dès les premières lignes, puissantes, comme un homme qui épie sa fille aux jumelles pendant qu’elle joue sur la plage, obsédé par ce corps qui se transforme, irrémédiablement, malgré les coups qu’il lui porte, ce géant sans cervelle.

Mais Anna et Francesca, les reines de la cité, éclaboussent toute cette laideur de leur jeunesse insolente. Treize ans et demi mais déjà starlettes, elles jouent de cette aura qu’elles savent par instinct éphémère, avant que la réalité des autres ne les rattrapent. En attendant, elles rêvent. D’être écrivain ou femme politique pour l’une, de passer à la télé de Berlusconi pour l’autre, ou simplement d’aller ensemble, pour la première fois à l’île d’Elbe, inaccessible et pourtant à quelques brasses de leur cité plombée.

Autour d’elles, il y a aussi le grand-frère d’Anna, Alessio, Apollon échoué au royaume d’Hadès, amoureux abandonné, déjà usé à vingt ans par des années passées au haut fourneau, à faire couler l’acier et à se défoncer pendant les pauses. Sandra, leur mère, la militante d’extrême gauche, qui assure et qui se maudit d’aimer malgré tout son vaurien de mari. Rosa, enfin, la mère de Francesca, la petite calabraise arrachée à son village par Enrico, cet homme fruste qui les enferme dans sa folie et qu’elle ne quitte pas. Pour aller où ? C’est trop tard semblent-ils tous penser. Les parents, les vieux, les grands-frères, résignés, lassés, tous. Pas Anna et Francesca, pas si elles sont deux, toujours.

L’avis d’Assunta : 10/10

 

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Pain et tempête / Stefano Benni

Présentation de l’éditeur :

Face à l’avidité des promoteurs immobiliers et à la passivité d’un maire réformateur qui veut “changer le changement”, Grand-Père Sorcier et son vieux complice Archives partent en guerre au cri de “Pain et tempête !”.
Réunis dans le Bar Sport, le lieu de retrouvailles emblématique de Montelfo, les habitants, sous la conduite de ces deux “héros”, se livrent à un festival de récits où triomphent l’humour et l’imagination, qui constituent le trésor de leur mémoire collective – leur meilleure arme : l’affirmation de leur liberté. Stefano Benni nous entraîne ainsi dans une joyeuse sarabande où nous faisons la connaissance de personnages inoubliables : Trincon Teigneux, les soeurs Aspirines, Maria Sandokan, Simona Beauregard, Hérisson Mainsdor, Bouffi Misère, Alice et Django, Sophronie et Raspoutine, Gégé le berger, sans oublier Fen le Phénomène, “le chien le plus intelligent du monde”, ou le Bienheureux Incliné, “béatifié” après un match de ping-pong épique contre le diable…
Ludique, drôle, à la fois satirique et tendre, frôlant parfois le fantastique, Pain et tempête joue avec les possibles, mêlant sagesse et folie pour le plus grand plaisir du lecteur.

L’avis d’Assunta : 6/10

 

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Quand le requin dort / Milena Agus

Présentation de l’éditeur :

Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l’étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable… Une liaison qu’elle cache à sa famille, où pourtant on parle d’amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n’arrive pas à décider s’il existe ou pas. Plutôt qu’à lui, autant s’en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l’existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d’un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d’en sortir quand il dort… Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces.

L’avis d’Assunta : 8/10

 

Michelle

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L’art de la joie / Goliarda Sapienza 

Présentation de l’éditeur :

Il était une fois une enfant, Modesta, née le 1er janvier 1900, dans un monde frustre et rapidement englouti… Non, L’Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d’apprentissage, il foisonne d’une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. Ancré dans une Sicile à la fois sombre et solaire, il se tend vers l’horizon des mers et des grandes villes européennes…
« Pourquoi faut-il lire ce livre ? Parce qu’il est un hymne à la joie. A la joie la plus simple qui soit, celle qui émane de la conscience et de l’acceptation sereine de sa propre existence et de celle des autres, personnes et choses, sans lesquelles le bonheur serait absolument impossible. Le XXe siècle, époque de tragédies horribles et d’esprits brillantissimes, se révèle sous un angle différent et les événements qui le caractérisent – guerres et révolutions, sciences et techniques, art et philosophie – portent les stigmates d’une seule femme, Modesta, qui assume les espoirs et la volonté de toutes les autres. » Luca Orsenigo, Corriere della sera.

L’avis de Michelle : 8/10

 

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Le jour avant le bonheur / Erri De Luca

Présentation de l’éditeur :

Nous sommes à Naples, dans l’immédiat après-guerre.
Un jeune orphelin, qui deviendra plus tard le narrateur de ce livre, vit sous la protection du concierge, don Gaetano. Ce dernier est un homme généreux et très attaché au bien-être du petit garçon, puis de l’adolescent. Il passe du temps avec lui, pour parler des années de guerre et de la libération de la ville par les Napolitains ou pour lui apprendre à jouer aux cartes. Il lui montre comment se rendre utile en effectuant de menus travaux et, d’une certaine façon, il l’initie à la sexualité en l’envoyant un soir chez une veuve habitant dans leur immeuble.
Mais don Gaetano possède un autre don: il lit dans les pensées des gens, et il sait par conséquent que son jeune protégé reste hanté par l’image d’une jeune fille entraperçue un jour derrière une vitre, par hasard, lors d’une partie de football dans la cour de l’immeuble. Quand la jeune fille revient des années plus tard, le narrateur aura plus que jamais besoin de l’aide de don Gaetano… Dans la veine de Montedidio, ce nouveau livre du romancier italien s’impose comme un très grand roman de formation et d’initiation.

L’avis de Michelle : 8/10

 

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Tu, mio / Erri De Luca

Présentation de l’éditeur :

«Je comprenais mal pourquoi la virilité devait ignorer la douleur. Je la voyais appliquée aux hommes, j’essayais de la reproduire quand mon tour venait.
Lorsque j’arrivai sur la plage, mon effort pour me taire m’avait donné de la fièvre et Daniele montra à tout le monde la gloire de ma blessure. La curiosité d’une jeune fille jamais vue jusque-là, le contact de ses mains avec la mienne pleine de trous, chassèrent ma douleur de là aussi. Elle s’appelait Caia.»

Années cinquante, sur une île de pêcheurs. Un garçon de seize ans passe l’été dans la famille de son oncle. Il y côtoie un groupe de jeunes gens, dont Daniele, son cousin, et Caia, une mystérieuse jeune femme d’origine juive. Cette rencontre décisive va amorcer en lui une prise de conscience de la complexité de la condition humaine.

L’avis de Michelle : 6/10

 

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Le garçon sauvage / Paolo Cognetti

Présentation de l’éditeur :

L’auteur renoue avec la montagne, avec lui-même… et nous remet en mémoire les plus beaux textes littéraires sur la nature.

Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l’air, il part vivre un été dans le Val d’Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l’enfance et l’âge adulte, renouant avec la liberté et l’inspiration. Il plonge au cœur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l’isolement des sommets, avant d’entamer sa désalpe, réconcilié avec l’existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l’affranchir totalement du genre humain : « je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude. »

« Un texte profond, à l’écriture humble et ciselée, qui tient autant du chant d’amour pour la nature que du récit d’apprentissage. » Ariane Singer, Le Monde des Livres

L’avis de Michelle : 8/10

 

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Les saisons de Giacomo / Mario Rigoni Stern

Présentation de l’éditeur :

Un homme se penche sur le passé du pays de son enfance. Nous sommes dans le Haut-Adige, après la Deuxième Guerre mondiale, sur cette montagne vénitienne dévastée par d’âpres combats. Au fil d’une série de flash-back, le narrateur – qui n’est autre que l’auteur – se souvient des années de misère qui avaient déjà suivi la Grande Guerre. De son ami Giacomo, qui exhumait le cuivre des obus et des bombes de 14-18, de l’exil des pères vers la Lorraine ou l’Amérique, de la montée du fascisme… Ecologiste avant la lettre, Rigoni Stern chante ici la terre de son pays avec une économie de moyens qui force l’admiration, lyrique et moderne à la fois. La célébration des valeurs éternelles d’une terre de fraternité prend ainsi un caractère universel.

« Les livres de Rigoni Stern sont comme des contes chuchotés à voix basse, dans lesquels, chemin faisant, il confie au lecteur tout ce qu’il a vécu de la beauté comme de l’horreur du monde. » François Maspero.

L’avis de Michelle : 9/10

 

Monique

Marcello Fois

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Nationalité : Italie
Né(e) à : Nuoro , 1960
Biographie :
Grand nom du polar italien, Marcello Fois contribue à renouveler les codes du roman noir au sein du Groupe 13, qu’il fonde aux côtés de Carlo Lucarelli. Bien qu’installé à Bologne, c’est sa Sardaigne natale qui devient le cadre, le personnage et le moteur de son écriture. D’ailleurs, s’il maîtrise un italien classique irréprochable, l’auteur n’hésite pas à intégrer des éléments de la langue sarde dans ses récits. Fois travaille sur deux séries principales : l’une se déroule au tournant des XIXe et XXe siècles, avec des romans comme ‘Sempre caro’ ou ‘Mémoire du vide’, l’autre à l’époque contemporaine, avec ‘Un silence de fer’ ou ‘Ce que nous savons depuis toujours’. L’écrivain met ainsi en lumière les grands bouleversements de la société italienne avec le souci permanent d’en comprendre les racines. Humour noir, langage populaire mais aussi grands thèmes quasi mythologiques, l’oeuvre de Marcello Fois s’impose comme une référence de la littérature italienne.

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Un silence de fer / Marcello Fois

Présentation de l’éditeur :

Août 1990, sur la route de Nuoro en Sardaigne, un jeune couple est sauvagement assassiné, les deux corps sont “joliment allongés” à côté de leur voiture immatriculée à Bologne. Le même jour, dans la pinède de Nuoro, un gitan est retrouvé carbonisé dans une poubelle. Une enquête difficile commence pour le juge Corona. Ce qu’il ignore, c’est que les deux meurtres, de même que l’enlèvement d’un jeune Toscan dans sa villa de la Costa Smeralda, sont obscurément liés à un attentat manqué dix ans auparavant : l’indépendantisme qui animait alors les esprits est encore au goût du jour, et les protagonistes de l’époque ont repris la lutte; une série d’épisodes s’entremêlent, de vieilles passions ressurgissent et influent sur les événements actuels. C’est au juge Salvatore Corona que revient la tâche de résoudre ce véritable embrouillamini, cet étrange et dangereux mystère refoulé dans les profondeurs archaïques de la terre sarde qui provoquera encore d’autres morts, tout aussi obscures. Ainsi Marcello Fois, mêlant l’horreur, la tension du “noir” et les déceptions ou les erreurs d’une génération qui finit par se trahir elle-même, nous fait admirablement comprendre la spécificité du terrorisme sarde : parent proche de la lutte politique italienne, des Brigades rouges etc., celui-ci est en effet profondément marqué par le banditisme, féroce et sanglant. A cette barbarie, la Sardaigne répond en développant un fatalisme collectif qui transforme ce roman en véritable tragédie. A travers de brèves descriptions des paysages mais surtout des mentalités sardes, l’auteur nous plonge dans un monde où la modernité venue du continent se heurte sans cesse aux traditions ancestrales, à un archaïsme qui refuse de mourir. Les rapports de deux meurtres, celui d’un jeune couple et celui d’un gitan, arrivent sur le bureau du juge d’instruction n’apportant que des détails insignifiants. Certes, comment pourrait-on deviner les étranges échos qui relient ces meurtres à une histoire de terrorisme vieille de dix ans ? Pour le comprendre, il faut pénétrer le profond mystère qui enveloppe la Sardaigne, terre de violence…

L’avis de Monique : 8/10

 

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Sang du ciel / Marcello Fois

Présentation de l’éditeur : 

Suite de Sempre Caro, on retrouve dans ce roman l’avocat Bustianu qui tente de déjouer une machination sordid. Nous sommes en novembre 1899, et le jeune Filippo Tanquis, hanté par une douleur honteuse, est accusé d’un meurtre qu’il semble incapable d’avoir commis. Il se suicide dans sa cellule, trois jours avant l’audience où il aurait pu s’expliquer… Comment Filippo, du haut de son mètre cinquante, a-t-il pu étrangler l’indicateur Solinas, qui était une véritable force de la nature? Et comment a-t-il pu s’ouvrir les veines sans même tâcher ses chaussures ou sa chemise? N’y aurait-il pas un coup monté derrière toute cette affaire ? La connaissance qu’a Bustianu de l’île, de ses habitants, de ses moeurs et des codes qui régissent la vie dans le village de Nuoro, va l’aider à faire éclater la vérité.

L’avis de Monique : 8/10

 

Noële

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Les enfants de Venise / Luca Di Fulvio

Présentation de l’éditeur :

« Quand Mercurio s’était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s’y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n’était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? Elle se souvenait à peine. Sa tête se faisait légère. “Je te retrouverai”, voilà ce qu’il avait dit. »

La misère radieuse d’une bande d’enfants perdus, la fille secrète d’un médecin sans diplômes, la découverte de l’amour, l’or, le sang, la boue, l’honneur… pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise.

L’avis de Noële : 9/10

 

Gerda

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Femmes de rêve, bananes et framboises / Simonetta Greggio

Présentation de l’éditeur :

« Je vais vous dire ce que je voudrais pour mon enterrement : des garçons nus et gémissants sur mon cercueil, des roses blanches par milliers tombées d’un avion sur Saint-Germain-des-Prés, une messe œcuménique dans l’église de mon village provençal, mes amies Jeanine et Colette, soixante- quinze ans, en minijupe à fleurs, chapeau à larges bords et lunettes noires, une fête au champagne qui se terminerait dans la piscine par une nuit de pleine lune, un lâcher de lucioles qui repeuplerait le Luberon pour les siècles des siècles, amen. Donne di sogno, banane e lamponi, femmes de rêve, bananes et framboises. Comme dans la chanson de Paolo Conte. »

De Nous sommes tous des enfants de Cassius Clay à Il pleuvait quand je suis partie, en passant par Quelque chose comme du bleu, Simonetta Greggio souligne une fois de plus qu’elle sait conjuguer l’amour à tous les temps.

L’avis de Gerda : 4/10

Recueil de nouvelles. C’est l’analyse du ressenti féminin, physique et mental, d’une rupture. Peu importe la cause, le temps de l’amour vécu, la douleur doit s’écouler. C’est bien écrit mais rien ne me surprend. Comme si je m’attendais aux mots que je vais lire. N’aime-t-on que quand on est surpris? ou quand la phrase est si belle qu’on est sidérée?

C’est aussi un équilibre entre l’analyse et l’action : ni trop ni trop peu.

Ces histoires m’aident-elles à vivre? non, dans ce recueil. « Intelligent » n’est pas forcément littéraire. On revient sans cesse à cette question : qu’est-ce que la littérature? L’adjectif « esthétique » revient souvent dans la définition. Or, la littérature relève plutôt de l’émotion que de la science.

Peu de règles, ni des codes, ni de classification en littérature… Pas de système, surtout! L’art d’écrire doit, pour moi, renouveler le regard sur la Vie. Eclairer le monde autrement. Le sujet, au reste, me semble sans intérêt. Tout reste dans l’art de le dire.

Comment peut-on parler de genres mineurs? Est-ce du racisme? le policier, littérature noire, la science-fiction, la fantasy, la BD… La littérature blanche est dite « noble » (grands mouvements littéraires tels le classicisme, le romantisme, le symbolisme, le naturalisme, le surréalisme). On a reproduit la ségrégation qui existe entre les hommes. Il y a des classes sociales! Tant pis pour les imbéciles qui ne liront jamais autre chose…

 

Laura

Valerio Evangelisti

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Valerio Evangelisti est diplômé de sciences politiques à l’Université de Bologne où il se spécialise en histoire moderne et contemporaine. Il publie des livres et des essais historiques, puis il se consacre à la littérature fantastique.

Son premier roman Nicolas Eymerych, inquisiteur obtient le prix Urania en Italie. Neuf autres romans du cycle Eymerich ont suivi, et lui valent en 1998 le grand prix de l’Imaginaire et le prix Tour Eiffel de science-fiction en 1999.

Il publie ensuite trois romans du cycle du Métal Hurlant et les trois volumes du Roman de Nostradamus par lesquels il s’est fait connaître en France. Il est aussi correspondant du Monde diplomatique, président de l’Archive historique de la Nouvelle gauche « Marco Pezzi » de Bologne. (source : Wikipédia)

J’ai découvert Valerio Evangelisti par un petit recueil de nouvelles de SF & Fantastique dont il avait écrit la préface et où figurait une de ses nouvelles. C’était vers 2000. Son imagination flamboyante m’a plu et j’ai continué à le lire en découvrant le cycle Eymerich. Le roman de Nostradamus m’a moins plu donc je suis passée à autre chose mais je viens de m’apercevoir qu’il a écrit dans un tout autre style… A explorer…

Ci-dessous, le lien vers la bibliographie (Babelio)

https://www.babelio.com/auteur/Valerio-Evangelisti/7269/bibliographie

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Nicolas Eymerich, inquisiteur / Valerio Evangelisti

Présentation de l’éditeur : 

L’épitaphe de l’authentique Nicolas Eymerich, dominicain nommé Inquisiteur Général d’Aragon en 1357, évoque sa personnalité : « prédicateur de la vérité, inquisiteur intrépide, docteur de premier ordre ». Sous la plume de Valerio Evangelisti, le magister Eymerich, détective d’une redoutable efficacité, doté d’un tempérament implacable, enquête sans faillir sur les phénomènes aberrants. Le premier volet de ses aventures décrit sa fulgurante accession au plus haut des pouvoirs de son temps.

Grâce à une conviction aussi manichéenne qu’inébranlable, l’Inquisiteur combat sans vergogne ce qu’il ne comprend pas, car il doit faire face à des apparitions dans le ciel et des naissances monstrueuses qui effraient les villageois. Au XXIIe siècle, un vaisseau envoyé dans le passé à la recherche d’une mystérieuse relique religieuse rate sa cible et se retrouve à proximité du lieu où officie l’Inquisiteur, tandis qu’à notre époque, un jeune homme nommé Frullifer tente, tant bien que mal, de défendre une thèse révolutionnaire sur une science énigmatique : la psytronique.

Mon avis sur le cycle Eymerich : 7/10

 

 

 

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